Un photographe fait paraître un recueil de photographies traitant principalement de la marginalité et l’exclusion mêlant des scènes de genre (ouvriers au travail, sportifs au repos), des marginaux, excentriques et exclus ainsi que quelques personnalités.
L’une des personnalités l’attaque en soutenant qu’elle s’était opposé à être prise en photo (dans un lieu public) et que le recueil joue sur un effet de contraste entre ces exclus et sa personne la présentant ainsi indirectement comme une élégante indifférente à la souffrance humaine. Le TGI de Paris. rejette son action en rappelant la liberté d’expression artistique sauf à subir un véritable préjudice dont il faut alors apporter un début de preuve.
(TGI Paris 9 mai 2007 Isabelle de C. / François-Marie Banier) Commentaires Artin’Lex : Le contentieux en matière de photographies est un des plus riches qui soit !
Et la preuve d’un trouble véritable tant dans le cadre de l’image des biens que des personnes, un préalable à toute action ! (il est à noter que le même recueil de photos a fait l’objet d’une autre action de la part du tuteur et curateur de deux dames photographiées faisant les fofolles, action que le TGI de Paris a aussi rejeté le 25 jun 2007).