En juin 2005, lors de la « Crise des Banlieues », Nicolas Sarkozy déclarait qu’il souhaitait « nettoyer au Karcher » la cité des 4000 de la Courneuve. Lors de la campagne présidentielle, ces propos furent fréquemment repris.
Or, Karcher est une marque déposée par la société du même nom qui est spécialisée dans la fabrication des appareils de nettoyage à haute pression. Afin que la marque Karcher perde son image négative véhiculée par les paroles de Nicolas Sarkozy, le porte-parole de la société Karcher France a diffusé un communiqué, au mois de mars dernier, dans lequel il exprimait que la société ne se reconnaissait pas dans les « amalgames récents auxquels est associé son nom ».
Par ailleurs, ce communiqué avait pour objectif d’éviter la dégénérescence de la marque KARCHER en rappelant qu’il s’agissait d’une marque déposée, et non d’un simple nom commun malgré son entrée dans l’édition 2007 du Petit Robert. Ce risque de dégénérescence est connu d’autres marques qui sont victimes de leurs renommées.
Par exemple, aux Etats-Unis, Google a fait son entrée dans le dictionnaire et la société titulaire a due réagir par la diffusion d’une campagne médiatique qui a, par contre, été largement critiquée par le public. Il reste à espérer que la communication par les titulaires leur permettra d’éviter la déchéance de leurs marques.