Certains bureaux de marques refusent l’enregistrement d’une marque constituée de lettres non prononçables parce qu’elles ne sont pas considérées comme suffisamment distinctives.
Pour commencer, c’est le cas notamment de Thaîlande, où les signes non prononçables ne peuvent être acceptés qu’ils revêtent un aspect particulier assez distinctif (par ex. ils sont utilisés sous forme de figuration, avec une police d’écriture plus distinctive).
Egalement, selon la loi vietnamienne, les lettres non prononçables ne sont pas protégées en tant que marque, sauf si elles sont stylisées et assez distinctives, OU si la marque a acquis une distinctivité par l’usage (par ex. les marques notoirement connues comme IBM, CNN, BBC¦). Attention, la preuve d’une telle notoriété est soumise à une enquête très sévère qui nécessite la production de nombreux justificatifs! D’autre part, quelques bureaux de marques ont une conception analogue, mais leurs administrations se montrent, en pratique, moins rigoureuses.
En Chine et Corée du sud, au Japon et à Hong-Kong, pour prouver la distinctivité d’une marque, elle doit être constituée d’au moins 3 lettres. Les initiales constituées de 2 lettres doivent être stylisées ou combinées avec les mots prononçables, les logos¦ De plus, en Corée du sud, il faut que les mots non prononçables constitués de 3 lettres ne soient ordonnés selon l’ordre alphabétique.
Pour conclure, et tout bien réfléchi, il est indispensable de se méfier des propositions automatiques d’enregistrement des signes ou lettres non prononçables, surtout dans les pays asiatiques.