Santé !!…

Quoi de mieux pour un grand évènement que d’ouvrir une bouteille de Champagne ?

Ce vin français ne cesse d’être une référence aux quatre coins du monde et dont nous, français, sommes plus que fiers. Et pour cause, ces fabuleuses fines bulles jouissent d’une renommée et protection mondiale qui se sont étendues récemment au territoire de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI).

Il s’agit même de la première indication géographique protégée par cette organisation.

Quant aux chiffres, il suffit de citer les quelques 338 millions de bouteilles vendues par an et parmi 190 pays dans le monde pour conclure que le marché du Champagne se porte bien.

L’année 2007 a sur ce plan été très fructueuse avec un record des ventes et une augmentation de plus de 7,5% des exportations. L’avenir du Champagne semble bien assuré, surtout lorsque l’on apprend que la production ne satisfait pas tous les besoins. La zone géographique où sont cultivées les vignes tant convoitées sera donc élargie à une quarantaine de communes supplémentaires d’ici 2015.

De quoi nous faire monter les bulles à la tête ! Malheureusement, rançon (inévitable ?) de la gloire : le « faux Champagne », une simple bouteille de vin mousseux sur laquelle est apposée une fausse étiquette. Il s’agit en général de produits vendus bien en deçà du prix traditionnel d’une véritable bouteille de Champagne. Le vrai Champagne, outre son prix, se distingue également par sa capsule fiscale de couleur verte sur le bouchon et comportant les deux chiffres du département du producteur (mieux vaut dont y trouver un 51 qu’un 36 !).

Son bouchon de liège doit aussi comporter la mention Champagne. Un consommateur averti en vaut deux¦ Mais au-delà de la contrefaçon du produit, c’est la renommée même de l’appellation d’origine qui est malmenée.

L’on citera par exemple la bataille, acharnée, du CIVC (Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne) et de l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine) contre Champomy, et qui n’a jusque là abouti qu’à une condamnation au titre d’une confusion publicitaire avec le Champagne ; les marques contenant Champomy demeurant en vigueur.

De plus, une marque internationale « Champ » a été enregistrée en France pour désigner des vins et spiritueux. Or, le Champagne est couramment désigné par le terme CHAMP’¦tout ceci laisse perplexe… En dépit des effets pervers de son succès, le Champagne conserve sa bonne étoile¦sinon à quoi bon vouloir à tout prix planter de nouvelles vignes et faire classer cette appellation au patrimoine mondial de l’Unesco ?

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