C’est l’histoire d’un Titre

L’ex producteur de Coluche, Paul Lederman a attaqué en justice par voie de référé les producteurs du film « COLUCHE L’HISTOIRE D’UN MEC ».

A l’appui de sa requête, l’ex-producteur soutient que le sous-titre est trompeur puisqu’il sous-entendrait que le film évoque toute la vie de Coluche, alors qu’en l’espèce, il s’agit seulement d’une tranche de sa vie se déroulant à l’occasion de sa candidature aux élections présidentielles de 1982.

 

 

 

Par ailleurs, la société PAUL LEDERMAN fait état de son droit d’auteur sur les sketchs de l’Artiste ainsi que sur leurs titres.

Or, le premier sketch de Coluche qui lui a valu son succès populaire n’est autre que « Histoire d’un mec sur le pont de l’Alma ». Fort de ces arguments et quelques jours avant la sortie officielle du film, c’est toute la campagne médiatique, les bandes annonces, les affiches du film et les bandes cinématographiques qui seraient à refaire !

L’ex producteur demande en outre 150 000 euros de dommages et intérêts, dont la moitié serait reversée aux Restos du Coeur.

La veille de la sortie en salle du film, le juge rend son ordonnance estimant que « l’expression c’est l’histoire d’un mec constitue une locution d’usage familier, employée dans son sens habituel pour raconter l’histoire d’un homme ou d’un individu ».

Au-delà de l’exception de courte citation, qui permet dans un but d’information d’utiliser une partie de l’oeuvre d’un tiers en illustration d’une autre, on peut se demander si les jeunes générations en utilisant l’expression « c’est l’histoire d’un mec » font le lien avec Coluche !

Et c’est en ce sens qu’il faut lire l’ordonnance rendue par le juge. En l’espèce, le droit moral d’une Å“uvre est ici dépassé par son succès populaire. En fait, la vraie question est désormais de savoir si la Mère Denis pourrait demander des droits d’auteur sur l’expression « Lave plus blanc que blanc » !!

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